mardi 18 novembre 2014

Dictionnaire


Dictionnaire

Vendredi 31 octobre 2014 avec A. Charcosset à l’Eau Chaude

La contrainte était d’utiliser tous les mots d’une page de dictionnaire dans l’ordre en décrivant ou mettant en scène un des mots mis en fluo.


Abreuvoir
Ce matin, j’avais un abouchement dans une boucherie. Le boucher qui m’a abouché était bouché et quand je me suis présenté, comme il était bouché, j’ai dû me répéter. À force de répétition, l’eau avait coulé et pas seulement sous les ponts. Moi qui souffrais déjà d’anorexie, bon temps, mauvais temps, je commençai à souffrir d’aboulie. Vous me direz, ce n’est peut-être pas la panacée, mais c’est toujours mieux que de souffrir de boulimie. J’étais donc aboulique et à vrai dire, presqu’à bout avec le boucher bouché qui voulait me faire gouter de ses bouchées, mais je n’en voulais pas une bouchée, car comme je l’ai dit plus haut en plus d’être aboulique, j’étais anorexique. Je lui disais, lui disais, mais vous pensez bien : bouché comme il était ! Il me trouvait charmant, je le trouvais acharné. Il a compris décharné et il a abouté quelques abats et essayé de me les enfoncer dans le gosier. Ca non plus, ça n’a pas abouti. Je lui dis que « Sans doute que notre collaboration ne pourra aboutir. » Une collaboration, une entreprise, il m’en présenta les tenants et les aboutissants, la présentant comme un aboutissement. L’abat dans la main, ma main dans l’autre, quand soudain, le chien se mit à aboyer. Le boucher lâcha l’abat qui s’abattit sur le chien aboyeur qui, pour si petit chihuahua, produisait de la gueule des wafwaf bien abracadabrants et de la queue de bien abrasifs mouvements. Abrasion donc. Mon abréaction ne se fit pas attendre et pour abrégé, je me mis à couler. SI le boucher était bouché, je ne l’étais nullement, ma vie s’en trouva abrégée. Le chien, assoiffé par les abats, se rabattit sur cette trop belle occasion d’abreuvement. Il se mit à s’abreuver, alors que je mourais de ma belle mort. Le boucher s’écria : « abreuvoir, vous êtes engagé. »

Mahité Orban


Crachoir
  1. Discours du crachoir, prononcé lors de la 5e conférence scientifique internationale sur le bien-être public
Contrainte inspirée d’Étienne Lecroart ; placer dans un texte tous les mots d’une page de dictionnaire, dans l’ordre, en partant du point de vue du mot souligné (ici : crachoir)

Bonsoir Mesdames, bonsoir Messieurs,

Merci d’être venus si nombreux manifester votre intérêt pour une problématique ô combien délicate. Je commencerai par enrober le vif du sujet dans de vagues précisions scientifiques, ardues mais indispensables pour démontrer la rigueur de notre démarche, tant aux experts scientifiques renommés qui nous honorent de leur absence, qu’aux bailleurs de fonds qui nous attendent au tournant. Merci à la Région Bruxelloise, à l’Ambassade de France, au Ministère fédéral de l’Oulipisme durable, au Parti communiste et j’en passe.

Donc, je serai bref et concis, la covalence ou plus exactement la relation covalente des atomes constituant les matières qui nous occupent, varie de manière constante mais aléatoire selon l’humeur et la corpulence des producteurs incriminés. Toutefois, dans la majorité des cas observés jusqu’ici, la covariance de ces deux éléments – matière produite et producteur – est extrêmement élevée, ce qui ne peut que nous réjouir, quoique modérément.

Cet aspect covariant est particulièrement remarquable dans les contrées riches en covaline, surtout lorsque les autorités publiques ont établi, fait rarissime, un covenant relatif aux droits et devoirs des citoyens en matière d’expectoration – matière délicate s’il en est, on ne le dira jamais assez.

Cette conclusion doit être nuancée ; en effet, la convivialité favorise indubitablement la covariance, d’après les observations rigoureuses menées auprès de différents sous-groupes de population, dont les covendeurs et cover-girls adeptes du covoiturage sont les spécimen les plus remarquables.

De faibles différences de covolume apparaissent en fonction de la latitude, mais elles sont négligeables et nous les négligerons donc, ce qui est tout à notre honneur. Je ne mentionnerai pas ici le cas très rare au point d’être unique, d’un cowboy ayant eu un contact idiosyncrasique avec le cowpox : déjà allergique aux pommes cox, ce malheureux fut atteint de douleurs coxales confinant à la coxalgie et termina sa triste existence coxalgique dans des souffrances atroces dues à une coxarthrose non détectée. Que Dieu garde ce coyote en son Saint.

Mais je m’égare et les plus courtes sont les meilleures, CQFD.

Revenons donc à notre sujet. Parmi les matières étudiées, certaines ont la consistance d’un crabe légèrement cuit au four, d’autres celles d’un excrément de crabier bipolaire. D’autres encore, plus compactes, évoquent un crabot – j’ai d’ailleurs connu personnellement un producteur fanatique de crabotage, mais ceci est une autre histoire.

Venons-en à l’essentiel. Dans tous les cas de figure, la production de la matière exige une technique fine de raclure pulmonaire dont la nature quasi vomitive entraîne un son bien spécifique quoique surtout variable selon les sujets. Approximativement : « Crac », et la matière, que nous appellerons ici crachat pour plus de clarté, se déploie dans toute sa voluptueuse majesté, encore plus vigoureuse si elle est craché par temps froid et humide.

Les crachements du bas peuple bruxellois sont parmi les plus onctueux au monde. Le constat est clair, mais les causes encore mal connues, ce qui plaide pour une poursuite des investigations et des crédits subséquents. Ce qui est sûr, c’est que les ketjes des quartiers populaires crachent de manière volubile et pour ainsi dire royale : ce sont le plus souvent des cracheurs convaincus de leur bon droit, libres et fiers, infiniment plus impétueux que les petits bourgeois du haut de la ville.

Ces derniers ne produisent que des crachins malingres et circonspects, ce qui trahit l’hypocrisie propre à leur classe – terme hélas banni dans la plupart des analyses politiques actuelles, mais que nos racines marxistes ne permettent pas de passer à la trappe, ce qui amène bien sûr nos détracteurs à mettre en doute la neutralité de nos recherches – objection facile et fallacieuse que nous accueillons avec le dédain qu’elle mérite.

Une analyse qualitative en cours suggère que les crachats parcimonieux des petits-bourgeois du haut de la ville signaleraient une certaine ambivalence de leur part ; cette hypothèse reste à investiguer ainsi que les crédits subséquents. Dans tous les cas, et quelle que soit la cause du phénomène observé chez les sujets appartenant à cette classe sociale, force est de constater qu’ils crachinent les yeux baissés ou de travers, ratant leur cible la plupart du temps.

Leurs crachats aboutissent dès lors sur le trottoir, au grand dam des touristes généralement abondants dans notre belle capitale, qui ont tendance à incriminer le bas peuple, ce qui est une injustice profonde contre laquelle nous ne cesserons jamais de lutter. Nous sommes, nous les crachoirs que j’ai l’honneur de représenter ce soir avec exubérance et conviction, les mieux placés pour affirmer que le bas peuple reconnait et soutient, avec une constance opiniâtre, le rôle prépondérant que nous jouons dans la cité.
Merci pour votre attention.

Marianne Prévost

Monologue de la gouttière

« Le goûter est servi », dit un félin que j’abrite. Mais il est méfiant : « Où donc reste le goûteur ? ». Ce chocolat chaud lui paraît pourtant bien goûteux. Osera-t-il en laper une goutte, rien que pour voir ? Hélas, il ne peut même pas sur ce point demander l’avis de son vieux maître, qui n’y entendrait goutte, cloué qu’il est au lit par la goutte. Il en souffre d’ailleurs beaucoup, mais a pourtant refusé le goutte-à-goutte que son médecin voulait lui prescrire.

Cette vieille demeure gothique est très humide. En minces gouttelettes, la pluie d’automne goutte le long de ses murs gouttereaux. Depuis que son propriétaire, devenu vieillard goutteux évitant les mets goûtus, a remis à son successeur le gouvernail de son chalutier, la gouvernance de sa maison laisse fort à désirer, et le poisson tant prisé par mes chats n’y est plus que très rarement servi. Nos gouvernants, hélas, n’y pourront rien changer, et la gouvernante ne peut que lever au ciel pluvieux ses bras décharnés.

Jean-Claude Kœune

Bénitier
Allez, c’est reparti, foi de bénitier !
Alors… ce dimanche matin… au-dessus de moi, qu’ai-je ?
Voyons…
Le benjamin d’une famille, dont la marraine est championne de benji, le parrain se shoote au benjoin et les parents, sdf, dorment dans une benne.
Le bébé me sourit, tout benoît. Sur sa robe de baptême est brodée une splendide benoîte. Qui se ressemble s’assemble…
Sait-il, ce bébé, qu’il va être plongé dans une eau benthique, pleine de microorganismes statiques et purulents, de ce benthos que n’avalerait même pas un amateur de bento, dans ce liquide où flotte, entre deux eaux, de la bentonite gonflée à la benzédrine ou du benzène benzénique, à moins que ce ne soit du benzine de Mercedes Benz ou encore du benzoate.
Ce qui est sûr, c’est que dans cette eau, il y a des miasmes, des benzodiazépines que le prêtre a postillonnés lors du précédent baptême. Si, en plus, le parrain lâche quelques expectorations benzoïques où la marraine quelques effluves de Benzol, l’enfant sera à coup sûr atteint de benzolisme.
Le médecin de quartier, qui est un véritable béotien (si, si, il est vraiment atteint d’une forme sévère du béotisme), n’ayant vraisemblablement ni BEP ni BEPC, qui ne pense qu’à béqueter et ne rêve qu’au nouveau béquet de sa BM, ce médecin donc sera infichu de trouver la cause de l’infection du gamin. Mais c’est l’Église, espèce de béquillard ! Rhaa, ce type, quand j’y pense, il fournirait des béquilles à un navire tanguant sur son ber pour qu’il garde son équilibre ! Il proposerait à des Oulipiens berbères une balade des fontaines à Bruxelles puis, en lieu et place d’un bon purgatif, leur prescrirait du berbéris (aussi appelé épine-vinette) et leur en expliquerait l’application en brusseleir. Mais bon sang de bois, ils sont berbérophones !
Allons, allons… voilà que je m’énerve, je digresse. Revenons à notre sujet. Arrosons cet enfant dont, apparemment, la mère chauffe et le bercail.

Michel Charlier
C comme ça…

Je vois tout ça du fond de moi-même, à l’abri de ma bordure.

Dans le hall, le jury attend les candidats-ates (entre parenthèses, comme il se doit…).

Le premier d’entre eux entre, serrant contre son cœur le double de son dossier de candidature, relu une dernière fois sur le trottoir. Un homme genre candide qui susurre candidement un bonjour alentour, en louchant sur son nez rongé par une candidose visiblement solidement installée. Le Candida albicans s’est candi à l’orée de la narine gauche.

Le sang du membre brésilien du jury ne fait qu’un tour. Il griffonne sur son calepin : « Lui recommander une bonne séance de candomblé suivie du sacrifice d’une cane blanche immaculée au sein d’une canebière bien touffue. À défaut de cane, une canepetière cambodgienne fera l’affaire. Recueillir tout le sang dans une canéphore et l’instiller dans la narine infestée jusqu’à plus soif. Attendre l’effet attendu. Renouveler l’opération deux jours plus tard, si nécessaire. »

Sous les regards qui scrutent son trou de nez gauche, la moitié des jurés assis du mauvais côté devant se pencher légèrement, le candidat est prêt de caner. Le fil de son discours s’embrouille, le canetage de son exposé fait des nœuds.

Par chance, inopinément mais néanmoins superbement, une canetière pénètre dans le hall, tenant en laisse un caneton posé sur un caneton miniature à roulettes, suivi d’une canette qui se dandine tenant en son bec une canette de Jupiler.

La laisse lentement se dévide d’une canette de fil doré, de ce fil dont on fait les canevas qui ornent si finement les canezous provençaux mais aussi les voiles des canges voguant paresseusement au fil du Nil.

Entretemps, un caniche qui m’a pissé dessus pointe la truffe à la recherche d’un peu d’air frais dans cette atmosphère caniculaire du mois de juillet. Il importe de préciser ici que cette canicule a déjà occis trois vieux et quelques, aubaine pour les canidés errants qui trainent dans les caniers. Coup de canif dans la moralité, soit, mais… ce serait une autre histoire. Pour l’heure, avant de prendre la fuite, mon canidé sort sa canine à l’approche d’une caninette émergeant d’une sorte de canisse, caninette savamment manœuvrée par un homme en vert à la canitie naissante.

Et moi, caniveau de mon état, à l’abri de ma bordure, je m’endors, des cannas en fleurs plein la tête, enivrée des effluves cannabiques subtilement exhalés par un fumeur de cannabis qui attend son tour.

Josiane Thibault


Le monologue de la fontaine. Page de dictionnaire

Vous voulez que je vous dise, c'est très ennuyeux à la longue de trôner au milieu de ce parc, que je ne vois même pas bien d'ailleurs, vu qu'à travers les gouttelettes que je dispense à profusion, le paysage a l'air complètement fondu. Tiens, ça me fait pense à ce couple de suisses qui sont passés hier, c'est de ça qu'ils parlaient, de fondue, et ils avaient eux mêmes l'air de blocs de gruyères, pouah ! le touriste est une espèce éminemment fongible, l'un franchement, remplace l'autre sans inconvénient, le problème, c'est qu'il y en a tout le temps, ah, c'est pas drôle, surtout qu'à part ça on ne s'occupe pas de moi, on me néglige. J'ai la pierre qui me gratte et de la mousse plein les tuyaux, j'aurais bien besoin d'un coup de fongicide, d'autant que sur une de mes grenouilles, là en bas, oui, car j'ai des grenouilles, pas des vraies, encore heureux ! Donc sur une de mes grenouilles, disais-je, j'aperçois quelque chose qui pousse, une éminence quelque peu fongiforme, va falloir qu'on me débarrasse de ces trucs là. Je hais, mais je hais tout ce qui est fongique, le champignon est mon ennemi juré, et ça fait longtemps que mon traitement fongistatique, soit disant cent pour cent imparable, ne fait plus aucun effet. Le pire, c'est les fongosités qui se développent dans les creux et les interstices, les excroissances à l'air fongueux. Une fois j'ai été prise d'une attaque violente de fongus, il a fallu appeler les pompiers, c'était pas fonne, moi j'vous le dis, des pompiers pour une FONTAINE, vous parlez d'une rigolade. J'ai une amie qui est fontaine au château de Fontainebleau, elle me dit que là-bas c'est impeccable, les fontainiers sont aux petits soins, ils lui briquent la fontanelle avec amour, lui font des coiffures à la fontange pour ses nymphes avec des petits fils de laiton, c'est chou. J'ai des amis italiens aussi, les Fontanili, une famille de sources du meilleur monde. Vous vous demandez comment ça se fait que j'ai des amis comme ça partout, vu que question mobilité, hein …ouais, bon, je ne vous le fais pas dire. Eh bien voilà, c'est que nous sommes tous issus de la même fonte, du moins pour ce qui concerne nos parties métalliques, qui par ailleurs ne sont pas en fonte, mais en bronze, c'est plus noble, et puis la fonte ça rouille, et la rouille, c'est encore pire que les champignons. N'empêche que pour récurer tous ces champignons, va falloir creuser, aller voir dans mes fondations, parce que là j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de bouché. J'espère qu'ils vont y aller mollo en creusant, je ne voudrais pas être victime d'un fontis, cet effondrement calamiteux. Cela arrive parfois. Ah que je regrette le temps de ma jeunesse, je ne connaissais pas encore l'ennui, quand on m'a portés sur les fonts. Oui, car les fontaines se baptisent, comme les bateaux, parfaitement. C'était une belle cérémonie, avec rubans, flonflons et tout. Comme c'était l'année de la coupe du monde de football, mon parrain, c'était un célèbre footballeur, la classe ! Pas que j'aie spécialement de goût pour les footeux, remarquez, mais bon, on fait avec ce qu'on a. Et puis ça vaut toujours mieux que tous ces connards qui font leur footing dans le parc. Ah, s'ils savaient ce que je pense dans mon for intérieur, je voudrais miner le terrain à coups de forages pour qu'ils se cassent la figure, tiens, ça leur ferait les pieds. Ha ha, les pieds, footing, marrant non ? Franchement, à tout prendre, je préfère encore les forains, ils ont plus pittoresques. L'an dernier, il y a eu toute une fête foraine qui s'est installée dans le parc, avec même une ménagerie de touts petits animaux foraminés, ça veut dire percés de petits trous, c'est là que je l'ai appris, fallait un microscope pour les voir, des foraminifères, que ça s'appelle, moi je les ai pas vus, mais on m'a raconté.
Merde, mais qu'est-ce qu'il fait ce type, mais il me pisse dessus, ma parole ! Ah le forban, y a donc personne pour le chasser par forçage ? Des types comme ça , je te les enverrais aux galères, tiens, si je pouvais, j'en ferais des forçats, ça apprendrait la politesse. Non mais quelle vie de chien tout de même, la vie de FONTAINE.

Irène Ruszniewski

Fondu de moi, le touriste, fondue tout court, la neige qui me recouvrait, et fondue encore, ce que les touristes précédemment cités mangent à la brasserie d’en face en me regardant amoureusement. C’est qu’on m’aime, moi, je ne suis pas fongible, non, je suis éternelle. Enfin, j’essaie. J’essaie aussi férocement que les champignons que nulle pommade fongicide ne parvient à détruire. Je suis éternelle donc, et belle, aussi, avec ma carrure fongiforme. Ma végétation fongique en effraie plus d’un, surtout du côté de la commune, laquelle m’administre alors un bon coup de fongistatique ; là-bas, ils n’ont pas l’air de se rendre compte que ça fait partie de mon charme. Suite à cette terrible médicamentation, une fongosité est apparue sur ma pierre ; un petit bout fongueux, une minuscule surface fongueuse, mais croyez-le ou non, j’aime ce fongus. Ah ça oui, ensemble, c’est le fonne. Lui fongus, moi fontaine, on se marre bien. D’ici quelques mois, on se fera des petits gueuletons j’en suis sûre, à coup de fontainebleaux. Pas besoin de fontainier, juste lui et moi. Pas de fontanelle entre nous, plutôt une fusion. Pas besoin de fontange non plus, il m’aime comme je suis, au naturel. Mais pour lui, je ferais beaucoup : j’ai déjà quitté mes fontanili. Parfois, je me sens tellement amoureuse que je fonds. Sens figuré, bien sûr, parce que la fonte de la fontaine, on aurait l’air con. Ma vie pulse et chaque regard de sa part me fait l’effet d’un fontis. Ah ! Je n’aurais pu rêver d’une meilleure vie. Non, décidément, même aux fonts baptismaux, je n’ai rien à envier. Je suis heureuse comme un supporter de football qui voit son équipe gagner.


Amélie Charcosset

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